Les lectures mangas de la semaine S08E10

Déjà dix semaines de passées en 2018, toujours autant de nouveautés pour notre plus grand plaisir, d'ailleurs trois lancements cette semaine !

 

"Dragon Ball Super" Vol.3, de Akira TORIYAMA & TOYOTARO, chez Glénat.

Meilleur lancement manga de 2017, l'univers développé par TORIYAMA nous démontre qu'après tant d'année elle reste encore et toujours une marque forte (#GlénatDitMerci). Il faut dire que sa version "Super" n'est pas mauvaise du tout, voir même plutôt très bonne. Ce troisième tome nous proposait de découvrir une nouvelle intrigue avec l'arrivée de Trunk du futur, qui n'augure jamais de bonnes choses (#ChatNoir), non c'est vrai, le mec pourrait passer une tête de temps en temps comme ça pour le fun, il n'est pas constamment obligé d'être porteur de l'apocalypse. Enfin, donc Trunk nous parlait d'un Black Goku qui c'était mis en tête de faire disparaitre tout les humains (référence au titre). Évidemment nous amis vont rapidement vouloir l'aider et faire la lumière sur ce mystérieux personnage. Alors, attention, j'adore le titre, mais vraiment c'est un kiffe de revoir les personnages et d'avoir un nouveau scénario inédit etc...en revanche j'ai un énorme bémol à ce niveau-là, j'ai l'impression que le binôme de mangaka compressent au maximum le scénario, on ce rappel d'arc narratif énormes, "les Saiyans", "Namek", "Androïdes/Cell", "Buu" et là j'ai juste l'impression qu'on ne prend pas le temps de développer à fond. Nous sommes au troisième tome seulement et déjà trois histoires ont été développées (Beerus, le tournoi et Black Goku), pourquoi va-t-on aussi vite ? Attention, je ne dis pas que c'est mauvais, simplement, les combats étaient dantesque à l'époque s'étalant sur plusieurs chapitres, le background était plus fouillé, on découvrait des quêtes annexes, on ressentait un suspens. Pour le moment le manga est construit plutôt comme pour un "oav" et non comme une série j'ai l'impression. C'est mon seul et unique reproche sur "DBS", cette impression d'avoir perdu une petite partie du charme de la série, on va droit au but, l'histoire est déversée d'une traite, sans détour, je sais bien que je suis le premier à ronchonner quand un titre s'étale de trop, mais jamais quand c'est bien fait et surtout il y a une nuance entre ne pas s'étaler trop et ne pas le faire du tout. Je ne connais pas la suite ne regardant pas l'anime, mais j'ai pas l'impression que cet arc Black Goku s'étalera , alors qu'on a vraiment un bon potentiel d'histoire. C'est un peu rageant de voir les cartes dévoilées aussi rapidement, la sauce n'a pas encore prise qu'on nous dévoile déjà tout, je trouve ça vraiment dommage. Quoi qu'il en soit, ça reste toujours une bonne lecture rassurez-vous ! Mention toujours pour la traduction de Fédoua LAMODIERE, qui continue de faire un taf propre sur la traduction et l'adaptation du titre, l'a rendant actuelle et juste.

J'en profite pour pousser un petit coup de gueule, mais j'aime toujours autant la série et c'est peut-être aussi ce qui me pousse à être dur avec elle. "Dragon Ball Super" est un bon titre, c'est dommage que le temps n'est pas pris car la série pourrait basculer dans le très bon. Quoi qu'il en soit, c'est toujours un régal de lire chaque nouveau volume !

 

"Kasane" Vol.11, de Daruma MATSUURA, chez Ki-oon.

Décidément, l'auteure semble avoir mis les bouchées doubles depuis quelques tomes, non pas que la série en avait besoin, mais on retrouve une volonté d'avancer dans l'histoire et de boucler cette série dramatique que l'on a sous nos yeux. Ce onzième volume continue de faire monter la sauce et va mettre Kasane à rude épreuve ! Je vais spoiler un peu et je ne vais pas mettre en minuscule pour une fois, car à ce niveau-là, une bonne partie de mon avis sera basé là dessus. Si tu ne veux pas être spoiler, arrête de lire à partir de maintenant ! Il fallait bien que ça arrive un jour, Kasane perd sa précieuse victime et ce retrouve du coup avec sa vieille tronche dégueulasse et ce voit contraint de tout abandonnée (#PasDeBol). Le contre-coup est violent puisqu'elle échoue finalement au même endroit que sa mère, tant d'efforts pour en arriver là, mais finalement n'est-ce pas l'occasion pour elle de repartir de zéro ? Un mal pour un bien, l'auteure appuie bien sur cet aspect là dans ce onzième volume, alors qu'elle marche dans les traces de sa mère, la chute n'en est que plus violente pour la jeune fille. Évidemment que la pièce qu'elle jouait à ce moment là à une résonance particulière et prend un tout autre sens, chose que la mangaka parvient à mettre extrémement bien en avant. Est-ce que la finalité de la série ne serait pas que Kasane s'accepte tel qu'elle est ? Ça me semble être la direction prise en tout cas, mais le côté dramatique de l’œuvre me fait dire que la fin ne sera probablement pas heureuse ou bien cela serait-il la lumière au bout du tunnel ? Quoi qu'il en soit, plus que jamais MATSUURA nous délivre des chapitres de haute volée en imprégnant ses pages de mélancolie, de tristesse, d'émotions diverses et variées qui toucheront obligatoirement le lecteur. Je le redis encore, mais le talent de cette mangaka sur la mise en page et sur la transmission des émotions me rend ouf à chaque fois, c'est bluffant !

Alors qu'on s'avance inexorablement vers la conclusion de ce drame, "Kasane" semble être en mesure de nous réserver encore de moment riche en émotion. Un véritable conte tragique ce joue sous nos yeux, basé sur le regard des autres, l'acceptation de soi, l'importance du paraitre, c'est juste...beau !

 

"One Piece Gold" Vol.1 & 2 (FIN), de Eiichiro ODA, chez Glénat.

C'est simultanément que vous pourrez retrouver l'anime comics du douzième film de la saga "One Piece", sobrement intitulé "Gold" ! Licence fétiche, je suis donc obligé de vous touchez un mot sur cet anime comics, bien que je ne suis pas fan du de ça. Ces deux volumes reprennent donc l'entièreté du film "Gold", qui si vous ne l'aviez pas vu, vaut tout de même le coup d’œil, évidemment c'est assez rapide dans le déroulement, la recette est toujours identique, Luffy et ses nakamas débarque à un endroit, tombe sur un méchant et lui botte le cul. L'intérêt majeur des films résident justement dans la vitesse narrative et dans l'exploitation d'un univers original et inédit. C'est une fois de plus le cas, puisque ODA lui-même à bossé sur le film et sa création donnant lieu à un résultat très bon. On découvre un casino géant, avec de nouvelles inventions farfelues de l'auteur, mais aussi de nouveaux personnage Tesoro, Carina, Bacarat, Dédé, avec des pouvoirs tout aussi clinquants ! Bien qu'en dehors du récit initial, ODA fait en sorte de coller à la timeline récente, on retrouvera rapidement Sabo, mais aussi Lucci et Spandam par exemple, de petites révélations sont faites, mais rien de capable de chambouler le rythme de la série mère. Graphiquement, le film est très aboutit, c'est visuellement très très beau, Gran Tesoro est tout ce qu'il y a de plus bling-bling, capable de faire passer le meilleur des casinos de Las Vegas pour un bar miteux. L'anime comics est bien construit, on ne perd pas trop en fluidité, même si voir le film est toujours mieux, ça reste une bonne alternative quand c'est bien accompli comme ici. Mention spéciale pour l'illustration en couverture quand vous collez vos deux tomes ensemble.

L'occasion pour le lecteur d'avoir une petite coupure dans le récit central, une sorte de récréation le temps de voir les Mugiwara casser la baraqua le temps de cet anime comics de qualité. Ça ne remplacera pas le film en lui-même (que je vous recommande), mais ça reste très efficace !

 

"Re/Member" Vol.2 à 4, de WELZARD & Katsutoshi MURASE, chez Ki-oon.

Je n'ai pas perdu de temps après la relecture du premier volume de "Re/Member" puisque je me suis enfilé directement les trois tomes suivants venant confirmer mon plutôt bon sentiment sur la série. On avance toujours dans la reconstitution du corps, les séries de morts suivent toujours, pour ne pas entrer dans la monotonie, les auteurs décident alors de s'intéresser aux origines de tout ça, les choses s’accélèrent d'ailleurs quand Kenji ce met à agir bizarrement. Outre ce passage qui permet d'établir une connexion avec le passé et de comprendre un peu le pourquoi du comment, la mise en avant d'un survivant à une chasse au corps amène un vrai plus. On pourrait penser qu'il suffit alors de tout expliquer par l'intermédiaire de ce personnage-là, mais WELZARD a eu la bonne idée de rester assez vague et de ne justement pas tout dévoiler d'un coup, ce qui permet de maintenir un certain suspens dans le récit. Le jeu macabre ce poursuit donc, je trouve d'ailleurs que plus on avance, plus les auteurs laissent de côté le côté sanglant et passe un peu sous silence les morts, se contentent simplement de vagues éclaboussures ou bouclant ça en une seule case. Je trouve ça un peu dommage, on reste sur un récit horrifique tout de même, attention à ne pas basculer dans une simple partie de "chasse au corps" sans suspens. Alors que l'on sait que la série totalise dix-sept volumes, j'ai un peu de mal à appréhender la suite de la série qui avance visiblement à grands pas et qui devra redoubler d'inventivité pour ne pas tourner en rond et surtout ne pas être trop tiré en longueur. Même si c'est très bien construit pour le moment, j'attends de voir comment la suite sera développée et si tout ne risque pas de rapidement devenir redondant.

La série confirme un bon démarrage, renouvelant un peu le genre survival et l'amenant dans une autre direction. Le récit est toujours aussi bien construit, le scénariste n'en dévoile jamais plus que nécessaire pour continuer justement de surprendre le lecteur et "Re/Member" fait vraiment office de "page turner", une fois démarré difficile de s'arrêter tant c'est prenant.

 

"Voyage au bout de l'été" OS, de Keiko NISHI, chez Akata.

Je ne dirais pas que j'avais oublié de vous parlez de ce one-shot paru en janvier dernier, simplement j'avais tendance à donner la priorité à d'autres titres à chaque fois qu'il arrivait sur le dessus de ma PAL. Pourtant, la couverture fleurie, l'histoire intéressante, aurait du me mettre dedans, disons juste que je n'étais pas dans le bon mood pour découvre "Voyage au bout de l'été" alors que l'on venait à peine de fêter Noël (#LOL) ! Auteure plus que chevronnée au Japon, Keiko NISHI débarque en France par la petite porte enfin presque...car oui ce n'est pas la première série de l'auteure disponible chez nous. Il y a bien longtemps les éditions Panini (#VousAvezDejaComprisLaSuite) ont publiés "Ane no Kekkon" josei en huit tome, dont nous n'avons plus de nouvelles depuis le troisième opus paru en 2013. Bref, mieux vaut pour nous, pour la France, pour le Japon, pour le monde, voir l'univers que ce soit Akata qui mettent la main sur cette grande mangaka ! C'est donc avec un one-shot que l'éditeur va tenter de nous faire découvrir NISHI et son univers, qui je pense en cas de succès pourrait dégager la route au catalogue assez conséquent de l'auteure. Le récit nous narre l'histoire de Makoto, un adulte bien sous tout rapport, dont la passion est de dessiner des shojo. Son destin va basculer le jour où son secret est découvert par Kureha, une jeune lycéenne qui l'entrainera alors dans une folle aventure pour la publication de son titre ! Voilà le postulat de départ, frais, innovant et qui annonce un road-trip dans le circuit de la publication assez excitant. Ouai, je me suis laissé prendre au jeu, carrément, je trouve le récit à la fois simple dans son déroulement, mais tellement efficace dans la construction. Il n'aura fallu que quelques pages pour m'attacher à l'ami Makoto et même si j'ai eu du mal au début, au fil de l'avancée il en devient de même pour la jeune fille. Malgré la brièveté du titre, elle aborde une multitude de thématique, allant de la plus basique à des plus complexes, ce qui est toujours très plaisant clairement. L'ensemble rend vraiment bien, même si quelques passages sont un peu tiré par les cheveux (la facilité avec laquelle Makoto ce laisse embarqué là-dedans), c'est tout de même suffisamment bien enrobé pour que l'on passe outre, un bon point à mettre au crédit de la mangaka. On retrouve pas mal de passages humoristiques, agréable, pas lourd, ne cassant pas le rythme de lecture et s'accordant parfaitement avec la love-story et l'histoire qui nous est narré. J'ai un peu plus de mal avec le trait de l'auteur un peu, calibré typique shojo à l'ancienne avec des personnages très fins, clairement le chara-design et la mise en page font un peu "rétro". Les planches sont très aérées, apportant beaucoup de fraîcheur au récit. Ça reste cependant la marque du genre, rien de bien choquant, mais ça détonne avec des productions un poil plus récente (cet OS à tout de même 10 ans).

Je valide carrément le choix d'Akata de tenter une percée pour cette auteure talentueuse qu'est NISHI. "Voyage au bout de l'été" donne un très bon aperçu de la qualité de travail de l'auteure, sa capacité à faire une histoire originale, des personnages attachants, apporter de l'humour sans casser le rythme, tout en abordant des sujets intéressants. Quand vous voulez pour une série de la mangaka les amis !

 

"Love under arrest" Vol.1, de Maki MIYOSHI, chez Delcourt/Tonkam.

On reste dans le shojo, mais mouillez-vous quand même la nuque parce que c'est pas le même délire. Delcourt/Tonkam nous propose en ce mois de février de démarrer un nouveau shojo manga intitulé "Love Under Arrest", série qui comptabilise déjà une douzaine de volume au Japon. L'intrigue est la suivante, Kako est invité dans un speed dating dans lequel elle ment un chouilla sur son âge et fait la connaissance de Kouta de sept ans son ainé. L'histoire pourrait bien ce passer, si Kako n'avait pas 16ans en vrai et si Kouta n'était pas agent de police ! Sincèrement j'y croyais, le pitch était marrant et pouvait débouché sur un récit drôle et avec des quiproquos intéressant. Malheureusement l'approche de l'auteure n'est pas bonne à mon goût, la plus grosse barrière tombe dans le premier chapitre même, le pot aux roses ne tient pas longtemps et dès lors je n'ai pas compris dans quel délire voulait aller la mangaka. C'était l'atout même de la série d'après moi, de développer une love story sur ce imbroglio, chose que MIYOSHI écarte presque d'entrée et qui dès lors m'a posé beaucoup de soucis d'ordre moral. Je n'ai aucun soucis avec un amour avec une différence d'âge, en revanche on touche quand même à une relation éventuelle avec une mineure pour le coup, ce qui est assez différent. J'imagine bien que l'auteur ne voit probablement pas les choses "mal", mais perso ça m'a grandement dérangé de développer une histoire dans ce sens-là. Bien que le personnage de Kouta reste indifférent, la finalité voudrait que l'on avance dans cette direction sur la longueur et si ce n'est pas le cas, c'est encore plus absurde. Quel message souhaite-t-on faire passer ? J'ai honnêtement du mal à percevoir le fond, alors même que la forme est déjà biaisé d'après moi. Partant de là, voir le récit s'étaler aussi longtemps, je...non vraiment je vois pas. Je suis pas plutôt bon public en temps normal, mais là vraiment, non. Vous me direz qu'on retrouve ce genre de situation dans d'autres séries, seulement on appui beaucoup trop dessus à mon avis.

J'ai l'impression que l'auteure est passé totalement à côté de sa série. C'est difficile à dire, mais le démarrage de "Love Under Arrest" est clairement loupé pour moi et pire encore je trouve que la mangaka fait prendre à son titre une direction (involontaire j'en suis sur) assez peu étique moralement. De plus j'ai déjà l'impression qu'on tourne en rond après un seul tome, c'est assez mauvais signe.

 

"Arbos Anima" Vol.4, de Kachou HASHIMOTO, chez Glénat.

Oh yeah, la série d'HASHIMOTO est de retour dans nos librairies pour un nouvel opus bourré d'aventures comme toujours je l'espère ! Zero suspens, c'est oui ! On reprend en pleine chasse au rhododendron, si on m'avait dit un jour que dans ma vie je m'emballerais pour une chasse au rhododendron, plante dont le nom pourrait être un médicament contre la diarrhée tellement il est bizarre (#Gastro). Non, blague à part, l'ensemble est tellement prenant, la série est super bien montée (#EspritVicieux), un récit d'aventure comme on en voit pas des masses et qui s'articule vraiment bien autour de personnage que l'on apprend encore à connaitre, car oui, ça ne fait que quatre tomes après tout. Bien qu'il soit assez instructif notamment sur les Achams, le tome est plutôt basé sur l'action avec un Rudyard virevoltant et presque plus en forme que jamais, alors que le personnage de Noah prend une autre dimension et s'affirme plus que jamais. Les récits d'aventures purs ne sont pas légion, "Arbos Anima" s'inscrit parfaitement dans le genre, nous permettant de découvrir des lieus insolites, de suivre des personnages avec une vraie histoire, pour moi c'est du vrai récit d'aventuriers à l'ancienne, sans pour autant être ringards bien au contraire. Le titre parvient justement à garder les qualités de base du genre, tout en intégrant des codes et éléments plus modernes. De plus la mangaka nous gratifie une fois de plus de quelques planches de toute beauté !

Le seul défaut de la série pour moi, c'est le délai de parution. "Arbos Anima" est un récit d'aventure comme on en voit peu, confectionné dans un vieux moules, mais avec beaucoup de modernité.

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