Les lectures comics de la semaine S08E08
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Me voilà de retour avec un nouvel article comics/bédé, cette semaine j'ai démarré deux titres et j'en termine un (ouai bonjour le ratio). On check ensemble ?!
"Metropolis" Vol.1 & 2, de LEHMAN/DE CANEVA/MARTINOS, chez Delcourt.
Quand on fait un tour dans le circuit de l'occasion on trouve bien souvent des petits titres sympa. Preuve en est avec les deux premiers tomes de la tétralogie "Metropolis" que j'ai pu me dégoter pour la modique somme de 8€ (les deux). Autant vous dire que j'étais ravi puisqu'on m'avait recommandé la série il y a quelques semaines en arrière. Comme les noms sur la couverture ne le laisse pas suggérer, il s'agit d'une production made in France, c'est aussi pour moi l'occasion de faire une incursion (probablement pas la dernière) dans l'un des univers que propose Serge LEHMAN. Si la couverture est de toute beauté, ce n'est rien en comparaison du contenu et je ne parle pas uniquement graphiquement. Les planches que nous sont délivrées sont rudement belles, une ville titanesque, détaillée, le tout enrobé d'un découpage très cinématographique et qui colle énormément bien au récit. Côté histoire, nous partons sur un thriller uchronique (je sais pas si le genre existe mais bon, "uchronie" "uchronique" non ?!), partant du principe que la France et l'Allemange s'entendent à merveille et à la croisée des deux pays on trouve Metropolis, une ville moderne et gigantesque. Nous suivons le citoyen "Numéro 1" de cette ville, dont la vie bascule dans l'étrange suite à un attentat, l'heure est venue d'enquêter et de savoir ce qui se trame ! C'est extrêmement simplifié de ma part, mais en même temps c'est voulu. Le premier tome devrait vous convaincre dès les premières pages, puisqu'on ne part pas de temps en blablabla inutile, le ton est donné, nous partons mener l'enquête sans attendre et l'histoire nous amène à découvrir Metropolis de fond en comble. Basé sur une uchronie, il est donc logique de retrouver des noms qui nous parlent, certaines personnalité ayant prise des chemins différents, d'autre sont presque similaires à quelques détails près. C'est amusant de retrouver d'ailleurs ces clins d’œil, j'ai surement pas tout identifié, mais puissance à ses limites. Là où il aurait simplement pu le faire juste pour le "fun", l'auteur parvient vraiment à les intégrer dans le récit, sans que cela ne dénote une seule seconde. Si le premier tome sert surtout d'introduction, mise en place des personnages, du fil conducteur, le second passe à la vitesse supérieur et l'enquête avance petit à petit, toujours sans temps mort et ce pour notre plus grand plaisir. Difficile de prévoir quoi que ce soit tant le scénario est bien ficelé et ne dévoile que ce qu'il veut de lui. Les prochains volumes devraient être du même acabit, j'ai donc hâte de connaitre le fin mot de l'histoire et cette plongé troublante dans l'Interland et son charmant drapeau bleu/blanc/rouge et orné d'un aigle noir !
Parti pour en faire un roman, LEHMAN décide finalement de mettre l'ensemble en image et quelle bonne idée de sa part ! "Metropolis" démarre de la meilleure des façons, entraînant le lecteur dans un thriller-uchronique dont il ne devrait pas sortir indemne. C'est visuellement très beau, découpé façon cinématograhique, l'intrigue ne perd pas de temps et prend le lecteur à la gorge dès les premières pages pour ne plus le lâcher du début à la fin. De plus on ce délecte des multiples référence disséminées partout. Je me suis déjà commandé la suite et fin de la série, nous devrions donc en reparler d'ici quelques temps, avec une vue d'ensemble.
"Le Bourreau" Vol.1 & 2, de Julien CARETTE & Mathieu GABELLA, chez Delcourt.
Comme quoi de temps en temps, l'occasion ça a du bon, je suis tombé sur les deux premiers tomes de cette trilogie (si j'ai bien compris) dont le dernier opus n'est pas encore disponible, sobrement intitulé "Le bourreau". Je découvre avec ce titre les deux auteurs, CARETTE en tête (#RimeurDansLame) et qui a un coup de crayon pas dégueulasse du tout bien au contraire. Il nous dépeint un Paris d'antan, très détaillé, avec beaucoup de minutie et un gros boulot sur les décors, tenue vestimentaire. S'ils ne sont que deux crédité sur la couverture, il me semble que l'équipe créative est plus étoffé et je ne suis donc pas étonné du résultat qui est plus que solide tout du moins visuellement, en sera-t-il de même pour l'histoire ?! Monsieur GABELLA, on vous appel à la barre, merci ! Le scénario est assez intéressant, puisqu'on suit un bourreau, sorte de super-heros de l'époque, chargé de faire trépasser les vilains au fil de sa lame ! On ne peut pas nier une certaine ressemblance avec les comics américain, puisque le titre en reprend certain code, qu'il adapte plutôt habilement. L'une des grandes qualités du titre est de transposer justement l'action au moyen-âge et de délaisser l'habituelle modernité qui colle au genre. Entouré de mystères, l'intrigue prend son temps et ne se développe vraiment que dans le second opus. Scindé en deux, la lecture oscille entre flashback et présent, apportant chaque fois plus au lecteur dans sa quête de savoir. Je place un petit bémol sur l'abondance de dialogue par la voix-off qui plombe un peu par moment le récit et le rend moins fluide.
Une bien bonne découverte que cette petite trilogie dont je vais guetter la sortie du dernier opus avec attention. "Le Bourreau", où un super-heros d'une autre époque à la sauce française ! C'est visuellement très beau et détaillé, puis l'histoire nous renferme pas mal de bonne surprise en attendant la conclusion !
"Injustice" Vol.11 (FIN), de BUCCELLATO/MILLER/DERENICK, chez Urban Comics.
Hasard total si le titre arrive en troisième position cette semaine, mais après l'avoir défendu à plusieurs reprise je suis obligé de me résigner comme beaucoup l'on déjà fait. Affublé d'un sticker "Fin de cycle", qui ne laisse présager rien de bon, ce dernier opus vient porter l'estocade d'une mascarade qui dure depuis bien trop longtemps maintenant. Je savais qu'il existait "Injustice - Ground Zero", qui reprenait la série du point de vu d'Harley Quinn (#LeFricCestChic), puis "Injustice 2" qui je pensais embrayait sur autre chose. Le fait est que ce onzième opus de la série mère n'apporte pas de conclusion, mais s'achève sur un gros "à suivre" et ça je trouve que ça ne passe pas après tant de tome. Déjà très redondant depuis plusieurs volumes, ce onzième tome tant à aboutir sur une conclusion, jusqu'au dernière page où BIM on décide que ça sera pas la fin. Je caricature un peu, mais c'est l'effet que ça fait, l'impression que le titre poursuit encore et encore et tourne en rond.
Fin de cycle pour "Injustice" et perso, c'est ici que je compte m'arrêter. L'idée n'étais pas mauvaise en soit, mais à trop vouloir tirer sur la corde, ça à clairement perdu de son intérêt et je préféré stopper ici puisque l'occasion m'en est donné.