Les lectures mangas de la semaine S08E04
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Je crois que cette fois l'année 2018 est bel et bien lancée et pour preuve, je vous parle de plusieurs nouveautés (et pas dégueulasses) ! On retrouve aussi un peu de rattrapage comme d'habitude !
"Wonderland" Vol.1, de Yugo ISHIKAWA, chez Panini.
J'avais beaucoup apprécié le début de "Sprite" (chez Kazé) du même auteur, avant que la série ne s'embourbe dans un délire spatio-temporel. J'ai longuement hésité avant de tester cette nouvelle série intitulée sobrement "Wonderland", la série ne comptant que six volumes, je me suis dit que le risque de plantage serait réduit lui aussi par la même occasion. De plus, je trouve que les idées et le trait de l'auteur sont loin d'être mauvais (c'est tout de même un ancien assistant de Naoki URASAWA), donc pourquoi ne pas tenter l'aventure. L'histoire est plutôt simple, Yukko ce réveille un matin et s'aperçoit qu'elle a rétrécit, ce n'est pas qu'elle d'ailleurs puisque sa famille, ses voisins, son quartier et même toute sa ville qui le sont. Pourquoi ? Comment ? C'est ce qu'elle va tenter de découvrir, mais les choses s'avèrent bien compliquées quand on ne fait que quelques centimètre ! Le mangaka ne perd pas de temps en présentation, on entre de plein pieds dans le sujet sans perdre une seule seconde, avec une scène d'ouvertures assez marquantes. Tout du long d'ailleurs une chose marquante à lieu, la caractérisation des personnages est quasiment inexistantes, ne servent pour ainsi dire qu'à faire avancer la trame et mettre le récit en valeur. Un choix audacieux, mais qui fonctionne plutôt bien, on ne s'attarde pas trop sur les personnages et le lecteur ce concentre du coup plus sur le l'histoire en elle-même. Point fort de l'auteur, sa capacité à brouiller les pistes et mettre un voile de mystères sur son scénario, même si quelques pistes (qui paraissent évidentes) sont lancées, je doute que l'on reste sur quelque chose d'aussi convenu. On découvre rapidement que les dangers sont plus nombreux que ce que l'on pourrait pensé quand on mesure quelques centimètres. A ce niveau-là, ISHIKAWA fait fort une fois de plus, puisqu'il arrive a mettre un climat oppressant, le danger pouvant surgir de n'importe où, on ressent une véritable situation d'urgence et cela même si quelques passages peuvent amusé par le côté décalé. On reste dans l'ensemble sur un ton grave, les humains s'organisent comme ils peuvent et l'auteur n'hésite pas à dénoncer le comportement humain face à une situation comme celle-ci. Dernier éléments et pas des moindre, le personnage mystérieux d'Alice, dont on ne sait rien pour le moment, mais qui devrait vraisemblablement détenir quelques clés de compréhension. Graphiquement, j'aime beaucoup ce que parvient à faire le mangaka, déjà sur sa précédente série, il récidive ici avec un très bon travail sur les proportions notamment. La tâche semble facile, mais clairement il n'est pas aisé de faire évoluer des personnages dans un univers disproportionné comme celui-ci. Bien qu'ayant son propre style, on retrouve un air lointain d'URASAWA qui n'est pas pour me déplaire. Un mot sur l'édition proposé par Panini, tout d'abord, je voulais félicité l'éditeur pour ses récents choix de catalogue. J'ai l'impression qu'on est maintenant sur quelque chose de plus structuré et les choix opéré sont plus judicieux et l'ensemble mieux géré. Le petit bémol tient dans un détail pour le coup, mais l'intérêt de mettre dans le premier volume en introduction un résumé détaillé du premier chapitre, donne lieu à un joli spoiler. Une fois la série lancée pourquoi pas, mais quand on démarre c'est ballot de ce faire niquer le suspens et cela enlève un peu de la tension et de la gravité des événements.
Début plus qu'encourageant pour cette short-serie "Wonderland", ISHIKAWA parvient à piquer notre curiosité ! Le suspens est omniprésent et beaucoup de mystères enveloppent cette histoire dans laquelle on s'enfonce plus profondément à chaque page. Car c'est le point fort de la série, sont histoire totalement folle et dans laquelle l'auteur injecte beaucoup de culture populaire ("Alice au pays des merveilles" en tête). Sont trait passe partout colle lui aussi très bien au récit et honnêtement je trouve que c'est une bonne nouveauté dont il faudra suivre l'évolution sur les prochains opus.
"Iam A Hero" Vol.21, de Kengo HANAZAWA, chez Kana.
Avant-dernier volume pour la série de Kengo HANAZAWA et clairement le délire final de l'auteur m'échappe. Peut-être que je devrais relire les derniers volumes, mais je me suis un peu perdu. Pourtant nous sommes en plein état d'urgence, la situation est plus grave que jamais pour les derniers survivants, alors que notre héros doit ce débrouiller seul, le reste du groupe parvient à mettre la main sur un hélicoptère dans l’espoir de prendre la poudre d'escampette. Plusieurs personnage ne devrait pas voir le bout, à l'image de certains affrontement ayant lieu dans les chapitres présents. La série est un véritable OVNI, on le sait depuis bien longtemps, mais j'avoue que là, je n'ai pas bien tout saisi et je vais devoir relire quelques tomes pour mieux appréhender le final à venir. Que peut bien nous réserver l'auteur pour la conclusion de son titre ? Restera-t-il seulement un survivant ? Notre héros en est-il vraiment un ? Je ne sais vraiment pas vers quoi on va, mais tout de même excité de voir comment l'auteur compte achever sa série.
Je vais attendre le dernier opus avec impatience, peut-être que j'aurais le temps de relire quelques tomes pour mieux cerner la finalité. "I am a Hero" décidément une série à part !
"Re/Member" Vol.1, de WELZARD & Katsutoshi MURASE, chez Ki-oon.
Ok, c'est pas du tout une nouveauté de 2018, mais c'est une série à laquelle j'avais envie de donner une seconde chance. A vrai dire, j'avais lu ça rapidement à l'époque et l'article ainsi que la série étaient tombés aux oubliettes. La série étant fraîchement terminée au Japon (16 tomes) et ayant eu de bons échos dessus, j'ai eu envie de me pencher dessus à nouveau, surtout que je n'ai plus beaucoup de lecture du genre en ce moment. J'étais un peu frileux, sachant que mes dernières expériences m'avaient plutôt déçues (beaucoup de spin-off notamment, mais aussi des originaux), peut-être était-ce simplement un trop plein de "survival" et que maintenant que c'est un peu plus calme, l'envie de revenir au genre est là. "Re/Member", suit un groupe d'étudiant condamné à revivre encore et encore la même journée, la nuit venant ils doivent participer à une macabre chasse aux "trésors" pour sauver leur peau de la Rouge-Sang ! Dans le détail c'est un peu plus complexe que ça je vous l'accorde, mais c'était pour vous la faire courte. Bon, ce n'est pas dans cette série qu'on verra une révolution dans la caractérisation des personnages, le groupe étant formé de manières assez classique (l'intello, le bad boy, la froussarde etc). De toute façon, comme dans de nombreux titres (pour ne pas dire tous) aux tendances horrifiques, on a rarement de la variation et à vrai dire, on s'en fiche pas mal puisqu'on s'intéresse avant tout à la mythologie du "tueur/monstres/fantôme", les personnages n'étant là que pour servir de chair à saucisses et nous fournir notre dose de frissons. Néanmoins, la bande reste assez sympathique, bien que stéréotypés, ils ne sont pas pour le moment exaspérant et tête à claques. Penchons-nous maintenant sur Rouge-Sang, puisque c'est d'une "probable" légendes urbaines qu'arrive les problèmes comme bien souvent. Le ton est rapidement donné, on nous fait un topo de ce qui se dit à son propos et des "règles" la concernant. Pour le coup, c'est bien écrit, bien vu, même si certaine règles semblent un poil bancales et peu claires. La boucle temporelle maintes fois utilisé est ici habilement détourné puisqu'elle sert un récit d'horreur (comme pour "Happy Death Day" sortie il y a quelques temps au cinéma) et permet de voir encore et encore le groupes sauvagement massacrer. Tout reste assez obscur à ce niveau-là, en même temps l'histoire démarre à peine, donc l'introduction ce fait progressive et l'on a plus de zones d'ombres que jamais. D'ailleurs, les scènes d'horreur en question sont bien faites, on sent l'angoisse et niveau hémoglobine le lecteur en aura pour son argent. L’élément qui me fait le plus peur reste la longévité de la série, un récit horrifique tourne généralement sur peu de tome, en voir une quinzaine me fait un peu peur, peur que la série s'enlise où tire en longueur pour rien. Maintenant, ce n'est pas les échos que j'ai eu, on va donc avancer tranquillement dans le récit voir la tournure que prendra le récit. Graphiquement MURASE fait un travail net et sans bavures, j'apprécie notamment de ne pas avoir de fan-service, le mangaka restant vraiment sur le fait de proposer un récit angoissant et mettant tout en oeuvre (notamment sur le découpage et les angles de vues) pour faire son petit effet.
Ki-oon semble avoir tiré une bonne série horrifique avec "Re/Member". Une série qui casse un peu les codes sortant du bête "survival" et incluant la boucle temporelle, mais aussi une vraie "Boogeygirl" comme on fait plus depuis "Ring". Le démarrage est solide, j'ai hâte de voir la suite maintenant et la tournure des événements !
"Centaures" Vol.1, de Ryo SUMIYOSHI, chez Glénat.
On revient maintenant sur un début de série celui de "Centaures", premières nouveautés 2018 des éditions Glénat et qui devrait donner le ton, l'année sera couillue ! Non, mais sérieux, chez Glénat c'est des ouf, parfois ils tentent des trucs improbables, comme sortir un manga essentiellement centré sur * roulement de tambour * les centaures !! Ok, il n'y a pas de suspens, tout est dans le titre et la couverture, mais laissez moi vivre un peu, laissez moi kiffer, faites genre la surprise, soyez surpris les gars !! Mouai... merci, on sait que c'est pas vous qui décrocherez les prochains Césars déjà. Breeeeef, donc nouvelle série qui débarque chez nos libraires, chapeauté par un certains Ryo SUMIYOSHI, dont c'est la première série qui parait en relié (aussi bien en France qu'au Japon). Matsukaze, fier centaures est fait prisonnier par les humains, pour s'évader il devra compter sur Kohibari, un jeune mâle détenue depuis sa jeunesse et qui ne rêve que de liberté ! Non, mais qui aurait cru un jour qu'on lirait un manga dont les perso principaux seraient des centaures ? Mais baisse ta main immédiatement Nostradamus en mousse !!! Personne n'aurait parié un seul centimes là-dessus. Pourtant, ça passe, on va pas se mentir, ça passe même plutôt bien. Il faut dire que le duo Matsukaze/Kohibari fonctionne vraiment bien, le premier étant plus sauvages, plus bourru et connaissant beaucoup de chose, l'autre élevé en captivité, privé de sa liberté et découvrant le monde durant ce périple. Quand les personnages sont bons, on passe naturellement un bon moment et on ce plait à découvrir ce nouvelle univers qui intègre les centaures. Bien écrit, l'auteur s'applique à vraiment faire le maximum pour donner des informations pertinentes à ses lecteurs et permettre de faire connaissance avec ses créatures. Finalement, l'histoire très basé aventures, connait des passages vraiment triste, notamment sur le destin de ce peuple, clairement oppressé et utilisé à des fins pas très catholique (certains passages sont même très durs je trouve). C'est admirablement narré, même si par moment je trouve un peu maladroit le fait que l'auteur désamorce certaines situations avec des passages comiques qui tombent parfois mal. On sent qu'il s'agit là du premier galop pour le mangaka, la narration est encore maladroite par endroit, ne sachant pas toujours bien dosé le sérieux ou le comique, l'un chassant l'autre et cassant l'ambiance. Il en est de même d'ailleurs côté graphique, puisque même si j'ai trouvé ça plutôt beau (et je pense que c'est pas évident de dessiner des centaures), son trait reste grandement brouillons et par moment c'est vraiment pas facile de déchiffrer l'action. Une fois de plus, même sur le visuel, le contraste est par moment trop fort entre le dessins dit "sérieux" et le côté "humoristique".
Il faudra s'armer de patience concernant la parution de "Centaures", mais je trouve que pour une première série le mangaka n'est pas mauvais du tout, même si perfectible. L'histoire est originale, le fait de mettre en avant les centaures est bien vu, les personnages sont attachants et le récit peut s’avérer vraiment intéressant notamment par les thématiques qu'il touche indirectement. Moi je dit oui, c'est atypique et un pari osé de l'éditeur, pari que je soutiens !
"King of Eden" Vol.1, de Takashi NAGASAKI & IGNITO, chez Ki-oon.
Il est de retour après "Billy Bat" (chez Pika), le scénariste tout terrain NAGASAKI est de retour pour proposer un nouveau récit bien sombre et teinté de fantastique. Sur "King of Eden", le scénariste décide de s'allier non pas avec Naoki URASAWA, mais avec un dessinateur encore inconnu par chez nous et de surcroît coréen en la personne de IGNITO. Encore incognito (lol), il y a quelques temps, je pense que la côté de popularité de ce dernier devrait vite grimper. On va directement s'intéresser à son coup de crayon que j'ai trouvé franchement pas dégueulasse du tout. Si je dois le comparer à d'autres mangakas coréen, je le situerais en milieu de tableau, mais son style est vraiment accrocheur. On retrouve beaucoup de jeu d'ombres et de lumière, un découpage qui essai de ménager au maximum le suspens et un chara-design assez intéressant (même si pas aussi claquant que sur la covers. Son trait colle en tout cas parfaitement à l'ambiance et il arrive a mettre en valeur le scénario de son partenaire par des planches soignées. Passons maintenant à la partie histoire, signé par l'un des meilleurs scénariste rayon manga, capable toujours de nous proposer des histoires complexes, denses, avec beaucoup de suspens et extrêmement prenantes. Jusqu'ici son parcours est en grande partie réussi, même si parfois il s'égard et fait à mon sens trop "dense", comme dans "Billy Bat" (mais qui reste très bon), au risque de perdre un peu le lecteur dans les méandres de son scénario. Ici, ce premier volume vient clairement servir d'introduction, il pose les bases d'une histoire sombre, mystérieuse et qui risque de nous entraîner dans les limbes de l'esprit humain, mais aussi diverger sur le meurtre originel ! Le tout sera évidemment teinté de fantastique, l'un des points fort du scénariste, sa capacité à ancrer son histoire dans le réel, tout en intégrant des éléments fantastiques, ou SF etc... Les personnages sont loin d'avoir dévoilés leurs personnalité, je pense que beaucoup risque de nous surprendre, tout comme l'histoire qui s'annonce vraiment excellente et devrait mener beaucoup de lecteur dans un casse-tête géant pour dénicher la vérité et le fin mot de l'histoire. J'évite de trop m'étaler pour ne pas spoiler vous l'aurez compris j'espère (on s'étalera plus au prochain tome).
A titre perso, je me demande si on aurait pas entre les mains l'un des premiers coups de coeur de 2018 ! "King of Eden" démarre de la meilleure façon possible, un scénario mystérieux, bien construit qui vient poser les bases d'une histoire prenante et prometteuse comme sait le faire NAGASAKI. Les graphismes d'IGNITO bien qu'imparfait à mon gout sur le chara-design, collent totalement à l'ambiance et viennent mettre en valeurs le récit avec des planches découpées aux petits oignons ! Vous pouvez foncer les yeux fermés les amis, Ki-oon démarre bien son année pour notre plus grand plaisir !
"Ultraman" Vol.4 & 5, de Eiichi SHIMIZU & Tomohiro SHIMOGUCHI, chez Kurokawa.
Petit rattrapage sur "Ultraman", série que j'avais mis de côté par manque de temps. J'adore pourtant le binôme en charge du manga et puis il faut reconnaître qu'ils font jusqu'ici un bon travail. Bien que devant s'adresser à un public néophyte comme la France (entre autre), je trouve qu'ils savent habilement gérer les clins d’œil au passé, sans pour autant être dérangeant pour le lecteur. Le récit avance lentement mais surement, plusieurs révélations importantes sont faites, notamment un changement de ton concernant les extraterrestres. Le revirement est bien négocié, c'est d'ailleurs un sujet de réflexion intéressant pour les héros, puisqu'il faudra adapté dorénavant la façon d'agir. En parlant de héros, notre Ultraman en herbe, me tape par moment sur le système. Il est probablement normal d'hésiter à endosser le costume, mais j'ai l'impression que sa volonté est extrêmement faible, entre le moment où il décide de le faire, puis finalement non, puis finalement si... L'approche du super-héros est bien différente de "MHA" ou "OPM", plus mature dira-t-on, pourtant je trouve que certain dialogues sonnent vraiment faux comparé justement à ses deux autres séries ciblant un public plus jeune. Je pense néanmoins que la direction prise a de quoi proposer des choses intéressantes, il faudra voir maintenant ce que veulent en faire les auteurs. Graphiquement, j'ai toujours le même problème inhérent à SHIMOGUCHI, c'est parfois compliqué de déchiffrer certaines phases d'action, problème que le mangaka avait déjà dans sa précédente série. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est illisible, loin de là, mais on va dire qu'il pourrait faire plus clair. On notera toujours les bonus en fin de volumes, qui permettent de mieux appréhender l'univers d'Ultraman, mais aussi les méthodes de travail des auteurs pour respecter l'esprit originel de la série, tout remettant l'ensemble au gout du jour.
Je pense me procurer rapidement les tomes manquants, "Ultraman" reste un très bonne série de super-heros et sur un ton très différent des autres mangas du genre. Ultraman reste un monument de la culture nippone et je pense que c'est tout de même bien de s'y intéresser un minimum.
"Berserk" Vol. 39, de Kentaro MIURA, chez Glénat.
Il aura fallut attendre pas moins d'une année pour avoir le nouvel opus de la série de MIURA ! Je ne vous cache pas que l'excitation d'une nouvelle rafale de chapitre à lire est toujours présente, je suis en revanche plus sceptique sur le fait d'avoir un jour une conclusion à la série. On le sait, l'auteur connait quelques soucis de santé et vu le chemin qu'il reste à parcourir pour mettre un terme au récit, j'ai un peu peur qu'on y arrivera malheureusement pas. Cela dit, ne parlons pas de malheur et restons focus sur ce nouveau tome qui nous fait enfin débarquer sur l'île des Elfes, signe qu'on touche au but concernant la guérison de Casca. Ayant eu un maximum de difficulté pour parvenir jusque là, c'est plaisant de voir que le mangaka ne rajoute pas encore des combats, mais plutôt une phase de découverte de l'île et des êtres qui là peuple. N'étant pas là pour enfiler les perles, Guts souhaite qu'on passe rapidement à la guérison de Casca et la façon dont c'est mis en place est assez maline (même si plutôt classique). La voie guérison de notre guerrière passera par un périple dans ses rêves, dans lesquels elle sera épaulé évidemment. Je dis que c'est malin, car au final Casca reste une inconnue pour la plupart du groupe, c'est l'occasion pour certains d'entre eux d'en apprendre plus et de mieux la saisir à l'avenir. On ne sait pas encore trop la tournure que prendra le récit par la suite, le fait de retrouver la mémoire pourrait bien amener un conflit entre elle et Guts par exemple. Au fil des volumes la série à pris une direction plus collégiale, on retrouve plus d'humour, sans pour autant perdre en noirceur quand il le fait, ce qui n'est pas négligeable. Concernant le trait de l'auteur, malgré ses problèmes de santé, il fait le boulot et nous rend toujours des chapitres propre et net, plutôt bon signe dira-t-on !
Un tome qui défile bien trop vite à mon goût, après tant t'attente, le retour de "Berserk" est aussi bon que bref. La suite est prometteuse, hâte de voir le retour de Casca et de tout ce que cela impliquera, même si le chemin de la guérison est loin d'être terminé !