Le crush de la semaine : Ladyboy Vs Yakuzas

  • Nikky Micky
  • GrandFormat

« A l’heure où les survival mangas prolifèrent, « Ladyboy vs Yakuzas » ne pouvait que trouver sa place dans ce club très fermé car après tout il remplit tous les critères du genre: une île où le héros de l’histoire doit se battre pour sa survie en tuant les autres. » Si c’est ce que vous dites, vous n’auriez pas pu plus vous tromper car nous avons ici un survival manga d’un tout autre genre, auquel on ne s’y attendait pas.

Il est l’heure de mettre à l’honneur un manga complètement fou et stupide mais totalement génial !

Lady-quoi !?

 

« Ladyboy Vs Yakuzas » est un seinen publié aux éditions Akata de Toshifumi Sakura qui nous raconte l’histoire de Kôzô Kamashima, un jeune yakuza plein de potentiel qui a eu la très – très ! –  mauvaise idée de coucher avec la fille ET l’épouse de son chef. Ce dernier décide alors de se venger de Kôzô, mais pas en tuant sa famille ou en le torturant, ce serait trop facile ! Non, le chef mafieux a mieux en stock : il fait opérer Kôzô de force pour le transformer… en femme ! Le voilà devenu transsexuel malgré lui ! Mais la punition ne s’arrête pas là ! En effet, Kôzô est alors envoyé sur l’île de Kon-Lhankul, achetée et nommée tout spécialement pour lui, où 100 détraqués sexuels ont été jetés après avoir été enlevés et qui n’ont qu’à présent qu’un seul but : assouvir leurs pulsions sexuelles. Ça tombe bien, il s’agit aussi de leur ticket de sortie pour quitter cette île du désespoir ! Commence alors une terrible course poursuite entre Kôzô et une bande de dégénérés fous furieux prêts à tout… Y compris à s’entretuer !

 

Absurde et déjanté : un manga bien WTF

 

Pas besoin de lire le synopsis pour comprendre que ce manga n’est pas un manga comme les autres ! Seul le slogan suffit ! En effet quand on lit : « Il était une fois 100 pervers en slip lancés à la poursuite d’un transsexuel malgré lui… » On comprend tout de suite que le manga qu’on s’apprête lire va être complément loufoque et qu’il est sans conteste bien à sa place dans la collection WTF ?! des éditions Akata (littéralement : c’est quoi ce bordel ?). Et si c’est vraiment la réaction qu’on a quand on lit le manga, pas besoin d’attendre un chapitre pour ça ; non, non, c’est  dès la première page, que Toshifumi Sakurai nous révèle son potentiel !

Alors reprenons depuis le début !

 

Nous avons affaire à un yakuza, Kôzô, véritable misogyne et obsédée sexuel de son état qui se retrouve transformée en femme puis larguée sur une île déserte, uniquement peuplée de pervers sexuels. Tout y passe : harceleurs, exhibitionniste, violeurs… La totale quoi ! Et bien sûr, pour un peu plus de fun, le patron a fait installer des caméras sur l’île pour suivre en direct son émission de télé-réalité personnelle, le tout en compagnie de sa femme et de sa fille, bien sagement ligotées.

Et c’est ce scénario tellement idiot et saugrenue qui est tellement bien car si l’idée de base est déjà WTF, toute la suite ne va pas se passer comme prévu  et Kôzô va subir péripéties après péripéties, afin de garder sa virginité. On part sur du grand n’importe quoi pour nous offrir une histoire qui se développe et bien sûr, le délire ne fait qu’augmenter pages après pages. Pourtant une chose est indéniable : l’auteur s’est bel et bien inspiré de genre ce genre en pleine prolifération : le survival manga.

Un survival game d’un nouveau genre

 

Vous pensiez avoir mis la main sur un énième King’s Game, eh bien détrompez-vous ! L’auteur a voulu faire un survival manga d’un genre nouveau, du jamais vu et bien il a réussi haut la main ! Un seul coup d’œil suffit pour comprendre que « Ladyboy VS Yakuzas » ne joue pas dans la même catégorie que BTOOM !!, Judge, Doubt et compagnie. Déjà, c’est la première fois que je lis un survival manga avec une femme comme héroïne (enfin un transsexuel) donc ça déjà c’est neuf mais y incorporer des pervers en slip qui doivent se taper une nana pour être libre ? Là je dis bravo, pour être novateur, ça, ça l’est ! Ce survival manga est un vrai vent de fraicheur dans cette mer de survivals de plus en plus polluée, avec des mangas qui nous offrent toujours les mêmes intrigues et les mêmes types de personnages. Là il n’y pas le héros qui veut à tout prix survivre en sauvant le maximum de gens possible, le traître qui se cache parmi les autres rescapés, etc. Non, nous on a le droit à un transsexuel, des yakuzas assoiffés de vengeance et des pervers en slip prêt à tous pour tirer leur coup.

Un manga sans limites

 

Si le manga est génial, il n’est cependant pas pour tout le monde. Trash, l’auteur n’a pas de limite aussi bien sur les dessins que sur l’histoire elle-même. En effet, on y fait référence ostensiblement au viol, à la prostitution, à la pédophilie, à la sodomie et même au meurtre, ce qui pourrait choquer ou mettre mal à l’aise. De plus, on ne voit jamais les parties intimes mais elles sont fortement suggérées et les dessins qui mettent en scène des relations sexuelles sont plus que suggestifs. Lisant régulièrement du yaoi je suis habituée mais il est vrai que certaines scènes peuvent déranger.

Très porté sous la ceinture, vulgaire, malsain, déplacé, c’est à se demander comment un tel manga a pu être publié ! Il ne faut pas avoir froid aux yeux pour lire ce genre de manga et surtout, il faut envoyer son cerveau prendre des petites vacances, pour ne pas se gâcher la lecture.

 

Kôzô, les dessins et le mot de la fin !

 

Ce que j’ai aussi beaucoup apprécié c’est que dans tout ce délire, l’auteur est capable de pondre des minis intrigues un peu plus sérieuses, en nous racontant le passé de Kôzô par exemple, et comment un gamin prometteur en est venu à devenir un tel voyou… Mais attention, pas de flash-back bien tristes, non tout reste dans la démesure du début à la fin. De plus, ce n’est que justice que celui qui s’amusait à utiliser les femmes se fasse utiliser à son tour… Un mec accro au sexe qui se retrouve la proie d’autres accrocs au sexe. Si ça ce n’est pas le karma !

 

Niveau dessins, ils vont super biens avec l’atmosphère ;  les yakuzas en particuliers sont grotesques et rivalisent de laideur, les uns avec les autres, parfois à chemin entre l’homme et la bête, contrastant avec la beauté de ces dames.

 

Vu que la série devrait se conclure avec 5 tomes seulement, on n’aura pas d’histoire à rallonge qui part dans tous les sens à la fin ! Raison de plus pour s’y mettre ! Unique en son genre, « Ladyboy VS Yakuzas » est une chasse à l’ « homme » que vous ne voulez pas manquer.

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