Chronique avant-première : Wizard of the Battlefield Vol.1

Type : Shonen

Auteurs : Daisuke HIYAMA

Editeur : Doki Doki
Prix de vente : 7.50€
Nombre de tomes France : 1 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 3 (en cours)
Date de parution : 3 juin 2015

 

 

Pitch :

An 915 du calendrier continental. La guerre n'a plus le même visage qu'antan. Les braves sabreurs à l'esprit chevaleresque ont cédé la place aux conscrits cachés derrière leurs mitrailleuses. Sur le champ de bataille se tient une jeune fille. Son nom : Haru Amagi. elle détient le pouvoir de "voir" les vies humaines, et ce don étrange lui vaut d'être en première ligne. Orpheline, elle considère son bataillon comme une famille, au sein de laquelle elle a trouvé sa place… mais cette famille disparaît sous les balles d'une unité ennemie, menée par un mystérieux officier que ses subordonnés appellent "altesse". Haru, unique survivante du massacre, jure de venger ses camarades, et part seule à la recherche de cette "altesse" qui lui a volé ce quelle avait de plus cher !
 

Chronique :

Sans jamais surcharger son planning l'éditeur Doki Doki, nous propose en ce mois de juin de découvrir une nouvelle série. "Wizard of the Battlefield" est issue du magazine Comic REX qui a vu paraitre "Reverend D", "Soul Gadget Radiant", "Tales of Legendia" ou encore "Tokyo : Summer of the dead". Première série de Daisuke HIYAMA, quel est le verdict pour ce début de série ?!

On nous propose de découvrir le parcours sur les champs de batailles d'Haru, une sniper dotée d'un don assez spéciale puisqu'il lui permet de "voir" les vies humaines. Une aubaine pour une soldate, mais est-ce suffisant en pleine guerre ?!

L'univers bouffe un peu à tout les râteliers, puisqu'on retrouve des éléments d'héroic-fantasy (voir dark fantasy) mais aussi de SF. Les décors et autres armement (assez rudimentaire) rappellent forcément le côté HF, alors que le côté expérimentale, "mutant", lui tend plutôt sur la SF. Le mélange n'est pas dégueulasse il faut bien le reconnaitre. Ça prend plutôt bien, le récit est construit de manière solide, avec une découverte de l'univers et des personnages dans un premier temps, avant d'enchainer sur la quête même de l’héroïne. Un scénario que l'on sent d'ailleurs pas étudier pour durée sur le temps, ce qui laisse présager une série somme toute assez courte (le compteur est à 3 en cours au Japon).

* Headshot bitchyz !!! *

Sans être au maximum de l'originalité (la création de "super-soldats" ayant été abordé plus d'une fois sur tout les supports possible), on accroche plutôt bien avec le personnage d'Haru et son immersion en temps de guerre où celle-ci semble trouver un sens à sa vie. Loin de nous avoir tout dévoilé sur son personnage, l'auteur en garde sous le coude pour la suite et introduit donc quelques autres intervenants. L'occasion de découvrir le pleutre Kaoru, le charismatique Kurakata et son assistante Azami, mais aussi son "Altesse". Une galerie de personnage étoffé juste comme il faut et qui permet d'une part de ne pas s'y perdre, mais aussi d'offrir plus de background à ses derniers. D

Le traitement de l'histoire est typé shonen et c'est peu être ce qui empêche le titre de basculer dans la catégorie "must have". Sur ce genre d'histoire, on a envie d'aller au bout des choses et ce premier volume s'arrête souvent à la limite. A l'instar des graphismes (voir plus bas), l'auteur semble vouloir toujours dédramatiser les moments important et sérieux avec des gags qui s'ils s'avèrent drôle (tout dépend du sens de l'humour de chacun), on le don de me sortir de l'histoire et de couper ses scènes.

* Quand on me sort de l'histoire en pleine lecture *

Si l'alchimie fonctionne bien entre les différents style mixé dans le scénario, je ne peux en revanche pas dire la même chose des graphismes. C'est pour moi le point faible de la série. Non pas que le coup de crayon de l'auteur soit mauvais, il est même plutôt bon pour un premier essai. Mais pourquoi mélanger aussi "mal", le sérieux avec le comique ? On ce retrouve en pleine scène d'action sur un champ de bataille ensanglanté, puis d'un coup sans prévenir on part sur une case à la limite du SD. J'ai rien contre, mais ça m'a juste sortie de l'action à chaque fois et on tranche vraiment dans des scènes d'actions j'ai trouvé ça assez mal foutus pour le coup. Pour le reste c'est assez bien travaillé, peut-être un travail supplémentaire à faire sur les expressions.

Côté édition, Doki Doki table comme à son habitude sur une édition simple mais efficace. Pas de pages en couleur hormis celle d'ouverture mais une traduction correcte et qui essaie de reprendre des termes pouvant coller à l'ambiance.

Un premier opus qui m'a convaincu sur le scénario, mais qui a eu le dont de m’exaspérer avec des dessins pas toujours bien gérés (comme dit plus haut). Le thème est déjà-vu, mais parvient tout de même à être intéressant par son approche et le fait qu'il soit mixé avec un univers héroic-fantasy. Si la série s'annonce courte comme je le pense, "Wizard of the Battlefield" sera à mon sens une bonne petite aventure.

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