Le crush de la semaine : Ai YAZAWA
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Bonjour tout le monde !! C'est un crush bien particulier que je vais vous proposer aujourd'hui, puisqu'il ne sera pas sur un manga, mais... sur 5 ! (non ce n'est pas le top 5, je ne me suis pas perdue). En fait.... Ce crush portera sur une très célèbre mangaka (et 5 de ses oeuvres), et pas n'importe laquelle : AI Yazawa !!
Si vous êtes passionnés de manga, vous connaissez forcément cette célèbre mangaka ! Que vous soyez un homme ou une femme n'a pas d'importance, et l'âge non plus. Ce qui est important c'est la passion, et son talent. Même si ses œuvres touchent en plus grande partie les jeunes femmes, elles ne boudent pas le public masculin. Mais certes avouons-le, la plupart des hommes n'ont jamais ouvert un seul de ses manga. Ce qui est bien regrettable, car Ai Yazawa ne nous dessine pas un monde merveilleux où tout finit forcément bien. Elle nous ouvre les portes d'un monde que nous connaissons que trop bien, le nôtre. Et nous nous plongeons dedans comme pour nous évader. Mais nous évader vers quoi ? Une autre réalité ?
Des œuvres réalistes
Yazawa sensei nous fait passer par beaucoup d'émotions : la joie, la peine, l'excitation, la peur, et bien d'autres. Et ceci n'est possible que parce-qu'elle nous plonge dans son univers, peu importe lequel, on ne peut y échapper. Mais cela fonctionne vraiment parce-que nous pouvons nous identifier aux personnages, nous dire que ça pourrait être nous, ou bien nos amis. Cela nous fait également du bien de nous dire que nous pouvons, comme certains protagonistes, nous en sortir, réaliser nos rêves ; ou bien au contraire réaliser que contrairement à eux nous avons de la chance.
La cruelle réalité.
Certaines œuvres parlent d'elles-même. Prenez « Nana », vous suivez le quotidien de 2 filles qui portent le même nom et dont la vie va changer le jour où elles décident de monter sur Tôkyô pour réaliser leurs rêves. Cependant tout n'est pas rose, la réalité est dure, et les rêves ont un prix. Parfois lourd à payer. Mais ce manga CULTE (osons le dire ! ) est pourtant truffé d'humour, de légèreté... Mais également d'injustices, de coups durs. C'est ce qui fait de cette œuvre un manga si spécial et reconnu par les lecteurs. « Je ne suis pas un ange » porte un vent de fraîcheur écolière, et de réalisme. Qui n'est pas concerné par des problèmes de cœur ? Des amitiés naissantes ? Et qui n'a jamais dit que le ridicule ne tue pas ? Ce manga montre encore une fois que l'auteur attache une grande importance aux faits, au réalisme. Pas de folklore japonais ici ! A part peut-être le « roi des démons » évoqué en plaisanterie et devenu culte dans « Nana ».
L'exception
Il y a cependant une œuvre qui ne respecte pas vraiment ce « code de conduite du réalisme ». Et il s'agit de « Last Quarter ». En effet, fantômes, âmes perdues... Ça ne fait pas très.. terre-à-terre ! Et pourtant nous sommes happés par cette histoire pour découvrir ce qui est arrivé à ce musicien, à cette jeune fille, et nous suivons les enfants dans leur enquête du surnaturel.
Œuvres reliées
Si nous excluons « Nana » et « Last quarter », nous pouvons voir que l'auteur a fait en sorte de relier certaines de ses œuvres. Avez-vous remarqué ? A la fin de « Je ne suis pas un ange » nous voyons les personnages principaux de « Gokinjo monogatari », et de même nous retrouvons ces personnages dans « Paradise Kiss », puisque l'héroïne de « Gokinjo » n'est autre que la grande sœur d'un personnage secondaire de « Paradise kiss ». Vous suivez ? On se prend vite au jeu, pour découvrir quels sont les liens entre les personnages, et apprendre des petits détails cachés. C'est une sorte de bonus vraiment intéressant et bien ficelé. En parlant de bonus, je vous ai dit que nous pouvions exclure « Nana », mais pas vraiment. Même si l'histoire principale ne se mêle pas à ce jeu de chassé-croisé, nous retrouvons bien les personnages de « Paradise Kiss » dans les pages bonus de « Nana ». D'ailleurs Nana Komatsu est une grande fan du très beau Jôji (Georges) et le suit dans ces pages.
Ses dessins : sa marque de fabrique
C'est assez mitigé mais il faut le dire, ses dessins sont inimitables. Aucun auteur ne dessine comme elle, et nous pouvons tout de suite reconnaître sa patte. Personnellement je les trouve superbes, les personnages sont beaux, peut-être des fois trop proches d'autres personnages d'une autre de ses séries, mais ça reste du Ai Yazawa. On voit qu'elle prend plaisir à habiller ses personnages, à tout faire pour les différencier en associant des accessoires à leur caractère. Certains pensent que ses personnages sont trop maigres, avec de trop grandes jambes, de trop grosses têtes.... D'accord ! Mais dans ce cas.... Les dessins de « Zipang » sont tous semblables. Tellement que si on perd le fil, on ne dissocie plus un personnage d'un autre. Mais cela n'empêche pas l'histoire d'être bonne, intéressante, prenante. Cela montre l'individualité de l'auteur, et ce n'est pas plus mal. Après tout, il y a beaucoup trop de shôjo qui se contentent d'un moule bien précis. Alors certes c'est joli, mais sans personnalité. Et c'est la personnalité de l'auteur qui nous donne envie de lire quelque-chose qui n'est pas vide.
Une auteur à succès
Ses œuvres se vendent bien car elles ont du succès ! Et cela a été prouvé maintes fois. « Nana », « Paradise Kiss » et « Gokinjo » sont sortis en animé, mais pas seulement ! En effet, « Nana », « Paradis kiss » et « Last Quarter » ont eu droit à leur adaptation cinématographique qui leur ont valu beaucoup de critiques positives. Les 2 films « Nana » ont été un vrai succès et la voix de Mika Nakashima collait très bien avec le personnage de Nana Ôsaki, si bien que l'album s'est très bien et très vite écoulé. Mais il ne faut pas oublier la voix de l'animé, puisque Nana est doublée cette fois-ci par une autre star : Anna Tsuchiya. Alors, entre les deux mon cœur balance. Mais je dois avouer avoir une préférence pour cette dernière.
Les œuvres d'Ai Yazawa sont une valeur sûre et nous espérons voir d'autres de ses œuvres paraître en France, comme tout récemment « Une tempête aux couleurs des cerisiers ». Cependant, actuellement, elle est toujours malade et la voir un jour continuer à écrire et dessiner (à mangater) reste un doux rêve. Espérons pour elle qu'elle ira mieux, et remercions-la de nous faire rêver, de nous permettre de nous évader grâce à ses œuvres qui seront à tout jamais cultes ! Alors merci ! Yazawa sensei, dômo arigatô !
Nana (21 tomes chez Delcourt, en pause)
Paradise kiss (5 tomes chez Kana, terminée – 2 intégrales chez kana)
Gokinjo (7 tomes chez Delcourt, terminée – 4 tomes version reliée chez Delcourt, terminée)
Je ne suis pas un ange (4 tomes reliés chez Delcourt, terminée)
Last Quarter (3 tomes chez Delcourt, terminée)
Une tempête aux fleurs de cerisiers (one shot chez Delcourt)